Les grands formats en peinture, ou les plus petits en collage, sont toujours un terrain de jeu abordé avec plaisir … Le temps que nous passons à les contempler mesure ce plaisir donné et reçu !

L’artiste québécoise Sylvie Nadeau, a grandi dans une famille mixte. Sa mère d’origine jamaïcaine et son père québécois ont beaucoup influencé son chemin de vie et son art. Sa mère anglophone, biologiste et musicienne, lui a enseigné la rigueur ; son père francophone, artiste peintre issu des Beaux-Arts, graphiste et photographe, lui a appris à observer. Des études en graphisme, puis en design graphique à l’Université du Québec à Montréal, une expérience de chroniqueuse télé, et enfin un perfectionnement en dessin et peinture avec la peintre coloriste québécoise Francine Labelle, l‘ont menée dans un univers pictural coloré et réjouissant. Voir à la manière de Betty Edwards, est devenu un exercice constamment ludique et un voyage artistique et humain fascinant : cette approche « dessiner grâce au cerveau droit », envisage le dessin avant tout comme «une manière de percevoir qui dépend de l’hémisphère du cerveau utilisé - le cerveau gauche est analytique, rationnel et procède par segments alors que le cerveau droit perçoit le tout et est irrationnel, spatial, global». Avec le temps, son rapport à la peinture a évolué. Elle recherchait au départ un résultat brut ancré dans la « matière », à la recherche de textures par grattage ou carrément avec les doigts. Aujourd’hui, ses œuvres se rapprochent plus du collage par la création de formes et des jeux de glacis ou d’opacité des couleurs chaudes ou froides faisant vibrer l’œil et, à travers lui, notre cerveau qui recherche toujours une sorte de complétude ou d’harmonie. Les grands formats en peinture, ou les plus petits en collage, sont toujours un terrain de jeu abordé avec plaisir … Le temps que nous passons à les contempler mesure ce plaisir donné et reçu !